La parcimonie est de règle
Aussi appelé Rasoir d'Ockam
Ce principe nous rappelle qu'après avoir considéré les preuves et arguments sur un sujet, il faut être prudent quand vient le moment de se forger une opinion.
Lorsque plusieurs hypothèses sont possibles pour expliquer un phénomène, il est plus sage de privilégier l'hypothèse qui cadre le mieux avec ce que l'on sait du fonctionnement du monde, c'est-à-dire l'hypothèse qui a la plus grande plausibilité antérieure.
Bref : il est normal de privilégier l'hypothèse la moins coûteuse cognitivement
(c'est-à-dire en nombre d'éléments nouveaux à intégrer dans ma vision du monde)
Cela ne signifie pas que cette hypothèse est forcément la bonne, mais seulement qu'il est normal de privilégier cette hypothèse par rapport à une autre qui serait elle aussi possible mais qui nécessiterait l'intervention de phénomènes complètement inédits et inconnus jusqu'ici.
Ce principe est un principe fondamental de la méthodologie scientifique.
Ce principe est aussi parfois appelé :
Le principe de parcimonie (lex parsimoniae).
ou encore "principe de simplicité" ou "principe d'économie"
"Le Rasoir d'Ockam" (ou d'Occam), est le nom le plus couramment utilisé. Il vient du nom du philosophe franciscain Guillaume d'Ockham (14eme siècle), bien que ce principe fût déjà connu avant lui.
Il peut se formuler comme suit :
● Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité.
Pluralitas non est ponenda sine necessitate
(G. d'Ockam - Quaestiones et decisiones in quatuor libros Sententiarum cum centilogio theologico, 1319, II)
● Les entités ne doivent pas être multipliées par delà ce qui est nécessaire.
Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem
● Les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables
Cependant, la simplicité dont il est question ici ne signifie pas que l'hypothèse la plus simpliste, la plus évidente ou la plus conventionnelle est forcément la bonne.
● Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
Cette version est concise mais très trompeuse. Il est conseillé de ne pas l'utiliser pour ne pas inciter votre auditoire à mal interpréter vos propos.
Ce proverbe est souvent mal interprété et utilisé de travers.
Ce proverbe ne suggère pas que l'hypothèse la plus simple est la vraie.
1) L'hypothèse la plus simple n'est pas forcément vraie
Il est toujours possible qu'une explication plus coûteuse cognitivement s'avère solidement confirmée par les faits et qu'il faille alors abandonner une hypothèse moins coûteuse. Mais lorsque les preuves ne sont pas concluantes pour choisir, il est sage de choisir l'hypothèse la moins coûteuse.
2) L'hypothèse à privilégier n'est pas forcément la plus simple
Lorsque il nous faut choisir entre plusieurs hypothèses, il faut éliminer celles qui nécessitent le plus d'entités nouvelles et encore mystérieuses, et privilégier celle qui ne nécessite que des phénomènes précédemment avérés dont nous expliquons déjà très bien par ailleurs.
Par exemple, la diversité et les points communs entre les espèces animales peuvent avoir une explication très simple :
● Dieu a fait les animaux ainsi au début de l'univers, et le Diable cache des fossiles sous la terre pour tromper les scientifiques.
Cette explication est simple, mais nécessite d'introduire les concepts de Dieu, de Diable, de création spontanée finaliste et de tromperie intentionnelle.
Une autre explication est beaucoup plus compliquée conceptuellement, mais beaucoup plus simple ontologiquement car elle ne fait intervenir que des mécanismes biologiques connus par ailleurs :
● Les espèces évoluent grâce à la sélection naturelle, sexuelle... parmi la variabilité génétique de la descendance. A COMPLETER
L’épistémologue Susan Haack suggère que la science progresse à la manière dont on remplit une grille de mots croisés, avec la connaissance disponible pour arrière-plan (les mots déjà placés) et les observations expérimentales pour indices (les définitions des mots à placer).
Elle précise que « la validité d’une entrée dépend non seulement de la force des indices, mais aussi de toutes les autres entrées déjà écrites qui font intersection avec elle ». Concrètement, mieux vaut réfléchir à deux fois (et tourner sept fois son crayon dans sa bouche) avant de chambouler une grille constituée par l’apport de générations entières de collègues scientifiques – et avoir de sacrées preuves pour le faire !
Une présentation de ce principe en vidéo (Richard Monvoisin, Florent Martin, Lazarus) :
Une publicité illustrant parfaitement le principe de parcimonie :
Une vidéo sur la zététique par Mycelliums :
Ce proverbe est développé de façon plus détaillée dans les sources suivantes :
CORTECS Le Rasoir d’Occam et le principe de parcimonie
desillusions.fr Le rasoir d’Ockham le chiche
Les Sceptiques du Quebec Le rasoir d’Ockham
Charlatans.info Le rasoir d’Ockham
pseudo-sciences.org Le rasoir d’Ockham
Ce principe nous rappelle qu'après avoir considéré les preuves et arguments sur un sujet, il faut être prudent quand vient le moment de se forger une opinion.
Lorsque plusieurs hypothèses sont possibles pour expliquer un phénomène, il est plus sage de privilégier l'hypothèse qui cadre le mieux avec ce que l'on sait du fonctionnement du monde, c'est-à-dire l'hypothèse qui a la plus grande plausibilité antérieure.
Bref : il est normal de privilégier l'hypothèse la moins coûteuse cognitivement
(c'est-à-dire en nombre d'éléments nouveaux à intégrer dans ma vision du monde)
Cela ne signifie pas que cette hypothèse est forcément la bonne, mais seulement qu'il est normal de privilégier cette hypothèse par rapport à une autre qui serait elle aussi possible mais qui nécessiterait l'intervention de phénomènes complètement inédits et inconnus jusqu'ici.
Ce principe est un principe fondamental de la méthodologie scientifique.
Les différentes formes de cette maxime
Ce principe est aussi parfois appelé :
Le principe de parcimonie (lex parsimoniae).
ou encore "principe de simplicité" ou "principe d'économie"
"Le Rasoir d'Ockam" (ou d'Occam), est le nom le plus couramment utilisé. Il vient du nom du philosophe franciscain Guillaume d'Ockham (14eme siècle), bien que ce principe fût déjà connu avant lui.
Il peut se formuler comme suit :
● Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité.
Pluralitas non est ponenda sine necessitate
(G. d'Ockam - Quaestiones et decisiones in quatuor libros Sententiarum cum centilogio theologico, 1319, II)
● Les entités ne doivent pas être multipliées par delà ce qui est nécessaire.
Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem
● Les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables
Cependant, la simplicité dont il est question ici ne signifie pas que l'hypothèse la plus simpliste, la plus évidente ou la plus conventionnelle est forcément la bonne.
● Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
Cette version est concise mais très trompeuse. Il est conseillé de ne pas l'utiliser pour ne pas inciter votre auditoire à mal interpréter vos propos.
Comment bien comprendre ce principe de parcimonie
Ce proverbe est souvent mal interprété et utilisé de travers.
Ce proverbe ne suggère pas que l'hypothèse la plus simple est la vraie.
1) L'hypothèse la plus simple n'est pas forcément vraie
Il est toujours possible qu'une explication plus coûteuse cognitivement s'avère solidement confirmée par les faits et qu'il faille alors abandonner une hypothèse moins coûteuse. Mais lorsque les preuves ne sont pas concluantes pour choisir, il est sage de choisir l'hypothèse la moins coûteuse.
2) L'hypothèse à privilégier n'est pas forcément la plus simple
Lorsque il nous faut choisir entre plusieurs hypothèses, il faut éliminer celles qui nécessitent le plus d'entités nouvelles et encore mystérieuses, et privilégier celle qui ne nécessite que des phénomènes précédemment avérés dont nous expliquons déjà très bien par ailleurs.
Par exemple, la diversité et les points communs entre les espèces animales peuvent avoir une explication très simple :● Dieu a fait les animaux ainsi au début de l'univers, et le Diable cache des fossiles sous la terre pour tromper les scientifiques.
Cette explication est simple, mais nécessite d'introduire les concepts de Dieu, de Diable, de création spontanée finaliste et de tromperie intentionnelle.
Une autre explication est beaucoup plus compliquée conceptuellement, mais beaucoup plus simple ontologiquement car elle ne fait intervenir que des mécanismes biologiques connus par ailleurs :
● Les espèces évoluent grâce à la sélection naturelle, sexuelle... parmi la variabilité génétique de la descendance. A COMPLETER
La science se construit comme un mot-croisé
L’épistémologue Susan Haack suggère que la science progresse à la manière dont on remplit une grille de mots croisés, avec la connaissance disponible pour arrière-plan (les mots déjà placés) et les observations expérimentales pour indices (les définitions des mots à placer).
Elle précise que « la validité d’une entrée dépend non seulement de la force des indices, mais aussi de toutes les autres entrées déjà écrites qui font intersection avec elle ». Concrètement, mieux vaut réfléchir à deux fois (et tourner sept fois son crayon dans sa bouche) avant de chambouler une grille constituée par l’apport de générations entières de collègues scientifiques – et avoir de sacrées preuves pour le faire !
Une présentation de ce principe en vidéo (Richard Monvoisin, Florent Martin, Lazarus) :
Une publicité illustrant parfaitement le principe de parcimonie :
Une vidéo sur la zététique par Mycelliums :
Ce proverbe est développé de façon plus détaillée dans les sources suivantes :